Célèbre pour ses 50 collines, ses nombreuses demeures victoriennes, le Golden Gate Bridge, ses cable cars, son ouverture d'esprit anticonformiste, son histoire, son urbanisme lié à son instabilité sismique..., San Francisco est une ville à découvrir absolument.
L'histoire des débuts de San Francisco
En 1776, les Espagnols construisent une mission dédiée au patron des missionnaires, Saint François d'Assise.
En 1821, la mission passe sous souveraineté mexicaine. Ce n'est qu'en 1836 que sont installées les premières habitations d'un village sur le bord de la baie, en un endroit appelé Yerba Buena (Bonne Herbe), par référence à la menthe qui pousse sur les collines environnantes.
En 1846, la petite bourgade est prise par les Etats-Unis et 2 ans plus tard reçoit le nom de sa mission, San Francisco.
La ville ne prend son essor qu'avec la ruée vers l'or de 1848-1849 (cf. l'histoire de John Sutter plus bas) et devient le terminus du 1er chemin de fer transcontinental. Les aventuriers du monde entier sont attirés par ce pays de l'or où l'on arrive par la porte dorée (Golden Gate). De 1847 à 1850, la ville passe de quelques centaines d'habitants à plus de 25'000 : elle devient alors la plus grande agglomération de la côte Ouest.
Un Suisse à San Francisco : l'histoire de John (Johann August) Sutter
De naissance suisse, John Sutter débarque à New York en 1834. Cinq ans plus tard, il va jusqu'en Californie et arrive à Yerba Buena. Cette région étant isolée et très peu peuplée, le gouvernement mexicain facilite son développement en attirant des étrangers. Sutter obtient ainsi une concession de 20'000 hectares, faisant de cet endroit un immense domaine agricole de 150 employés qu'il appelle "Nouvelle-Helvétie", plus connue sous le nom de "Fort-Sutter".
En 1847, la même année que les Etats-Unis annexent la Californie, Sutter décide de construire une scierie. Un des charpentiers qu'il embauche pour sa construction trouve de l'or sous 15 cm d'eau, ce qui fera son malheur. Le bruit se répand très vite dans le monde entier que la Californie renferme (faussement) d'immenses mines d'or. S'ensuit une ruée vers l'or totalement folle et débridée. Les squatteurs, spéculateurs et bandits en tous genres vont envahir le territoire et pousser, en 1850, John Sutter à vendre son fort et à battre en retraite plus au Nord avec sa famille venue le rejoindre depuis la Suisse. Après de nombreuses péripéties, il sera ruiné et finira ses jours en Pennsylvanie.
Maigre consolation : aujourd'hui une rue de San Francisco porte son nom, en hommage à sa contribution (bien involontaire…) au fulgurant développement de la ville.
Fondée autour de 1848, à l'époque de la ruée vers l'or, Chinatown est la plus grande communauté chinoise hors d'Asie et le plus ancien quartier chinois d'Amérique du Nord.
C'est un quartier très vivant, et les Chinois sont aujourd'hui totalement intégrés à la communauté de San Francisco et y jouent un rôle économique important.
Nous avons passé de très bons moments en compagnie de notre ami John et de sa sympathique épouse Allison.
Petit aperçu de la charmante maison qu'ils viennent d'acquérir dans le quartier de Telegraph Hill, en centre ville, et dans laquelle nous avons eu la très grande chance de loger. Depuis sa terrasse sur le toit, nous avions une vue dégagée jusqu'à la baie.
Vue depuis la terrasse...
Union Square, place très animée aux heures de midi, le gens y venant pour pique-niquer ou s'attabler à une terrasse de bistrot.
Au centre de la photo, le nouveau musée d'art moderne. Conçu d'abord par Mario Botta et terminé en 1995, ce musée de brique rouge a vu sa surface triplée en 2016 par l'adjonction sur sa partie arrière d'un élégant bâtiment blanc de 10 étages conçu par un bureau norvégien.
Les panneaux en polymère tout en relief de ses façades rappellent, selon les architectes, les vagues et le brouillard de la baie.
Sur sa terrasse, une exposition de sculptures à ciel ouvert...
Du haut du fameux tronçon de la Lombard Street constitué de huit virages très serrés qui lui ont permis d'obtenir la distinction de « la route la plus sinueuse des États-Unis », on aperçoit au fond la Coït Tower de laquelle nous avons pris les photos aériennes.
Depuis la colline d'Alamo Square, nous avons une vue magnifique sur San Francisco, avec au 1er plan les maisons victoriennes, appelées aussi les "Painted Ladies" à cause des nombreuses couleurs utilisées, notamment pour en souligner les détails.
Comme leur nom l'indique, ces maisons ont été construites à l'époque victorienne, à savoir entre 1849 et 1915. Elles ont été pour la plupart détruites par le tremblement de terre de 1906 et l'incendie qui en a suivi, mais également durant la 2ème guerre mondiale. Alors qu'on en comptait 48'000 à une époque, il reste aujourd'hui environ 14'000 de ces habitations.
Lieu de naissance du Summer of Love, les maisons victoriennes du quartier de Haight Ashbury, qu’elles soient rénovées ou d’époque, sont tellement spacieuses que les hippies les transformaient durant les années 60 en colocation pouvant accueillir plusieurs dizaines de personnes. Rappelez-vous, la fameuse Maison Bleue chère à Maxime Leforestier... qui existe d'ailleurs toujours !
Le cable car (tramway à traction par câble) diffère des tramways classiques car il n'y a pas de système de propulsion à bord. Un moteur fixe avec de très grandes roues (photo ci-jointe de la centrale de contrôle) assure le mouvement du câble sous la chaussée, et le véhicule s'y agrippe pour se déplacer.
Les otaries du Fisherman's Wharf ont envahi le quai Pier 39 suite au violent tremblement de terre survenu en 1989 dans la région . Les "sea lions" crient, puent le vieux poisson, et pourtant sont devenus l'attraction majeure du port de San Francisco et sont de véritables stars.
Situé sur les hauts du Golden Gate Park, le musée de Young abrite de belles expositions bien mises en valeur.
Ce bâtiment aux perspectives intéressantes, aux façades recouvertes de cuivre ajouré ou travaillé, est signé des fameux architectes suisses Herzog et de Meuron.
En arrivant dans Mission district, on a eu l'agréable impression de nous retrouver à nouveau en Amérique latine. Pendant longtemps, ce quartier de San Francisco était considéré comme l’un des plus malfamés de la ville, mais avec le temps de plus en plus de touristes y affluent.
C'est surtout à partir du milieu des années 80 que des artistes se sont mis à peindre régulièrement sur les murs, d'abord pour protester contre les abus politiques et soutenir les droits de l’homme.
Aujourd'hui le "Street Art" est devenu un véritable "art de vivre" dans ce quartier haut en couleurs.
L'Exposition universelle de 1915 ou Exposition internationale de Panama-Pacific commémorait l'inauguration du Canal de Panama, ainsi que les origines la ville de San Francisco en 1776 et sa reconstruction après le séisme de 1906.
L’Exposition a attiré 19 millions de visiteurs.
L'un des emblèmes de l'Exposition en était le Palace of Fine Arts, qui se mire dans un grand plan d'eau romantique. Au milieu de ce seul bâtiment conservé, on s'est senti transportés à l'époque grecque et romaine.
Le jardin japonais dans le Golden Gate Park
Les fameux ponts suspendus de San Francisco : ci-contre le Bay Bridge menant à la ville d'Oakland ainsi qu'à Berkeley et son Université. Il est constitué de 2 ponts qui s'appuient au milieu de la baie sur l'île de Yerba Buena.
Ci-dessous le Golden Gate Bridge, qui enjambe l'entrée de la baie et relie la ville de Sausalito.
Sa construction débute en 1933 mais se heurte à de nombreuses difficultés et ne s'achèvera que 4 ans plus tard. Il restera le plus grand pont suspendu du monde jusqu'en 1964. Il est devenu avec sa couleur rouge orangée (aujourd'hui plutôt bordeaux clair...) et l'architecture de ses 2 grands pylônes, le monument le plus célèbre de San Francisco.